Le scandale sanitaire du siècle !
Déjà tous myopes, tous crétins, nos enfants ?
Et nous- mêmes ?
Les conséquences de la surexposition aux écrans sont souvent ignorées des parents. Et les médias, les pédagogues, les psychologues, les psychiatres, les enseignants, le ministre de la culture, enfin toutes les ‘autorités’, hésitent à sonner l’alarme et se refusent à dire la vérité toute nue : les écrans, ça fout le bordel dans les familles, ça rend les élèves insupportables à l’école et ça propage les incivilités dans l’espace public.
L’exposition précoce des enfants aux écrans de toute sorte n’est pas sans conséquence sur leur santé. De nombreuses études ont tenté – en vain – d’alerter les parents sur les risques d’obésité ou de diabète de type 2 et de malformations oculaires engendrés par le temps toujours trop important que les petits et les jeunes passent aujourd’hui devant les écrans. La fascination exercée par les écrans entrave le développement psychomoteur, et empêche l’établissement d’une plateforme émotionnelle stable. Les spécialistes ont noté d’importants retards de langage et des troubles de l’autisme chez les enfants abandonnés aux écrans et au gaming. Les parents sont incapables d’intervenir : ils sont eux-mêmes totalement et irrémédiablement accros. Bonjour les dégâts…
Les enfants en âge préscolaire (avant 3 ans), qui passent du temps devant la télévision, une tablette ou un smartphone sont 50 % plus susceptibles de perdre leur sang-froid et 46% plus susceptibles de ne pas pouvoir se calmer lorsqu’ils sont excités. De très nombreux parents sont confrontés à ce genre de problème. Une fois que l’habitude des écrans est prise, il devient extrêmement difficile d’intervenir pour en limiter l’usage.
Plus excités et moins enclins à savoir contrôler leurs émotions, ces enfants ont aussi plus de mal à se concentrer et à éprouver de la curiosité quand ils grandissent. Plus ils sont accros aux écrans, moins ils souhaitaient apprendre de nouvelles choses. Tous les âges sont concernés. Les adolescents de 14 à 17 ans restent souvent collés jusqu’à sept heures ou plus par jour à leur smartphone, leur tablette, leur portable et à la télé. Ils sont de ce fait évidemment sérieusement handicapés pour apprendre à l’école.
Une heure quotidienne. C’est la durée d’exposition aux écrans qui suffit pour que les enfants et les adolescents commencent à perdre leur curiosité, à avoir moins de contrôle de soi, moins de stabilité émotionnelle et de plus grandes difficultés à accepter les règles élémentaires de la bienséance ; faire leurs devoirs et apprendre leurs leçons devient pour eux un corvée déprimante. Les chercheurs de l’Université d’État de San Diego et de l’Université de Géorgie (États-Unis) se sont penchés sur le lien entre le temps passé devant un écran et les diagnostics d’anxiété et de dépression chez les plus jeunes. Leurs résultats confirment de nombreuses études déjà existantes, qui démontrent sans ambiguïté que l’habitude des écrans rend les enfants dépressifs… Mais on n’ose pas trop insister, car tout le monde sait que les adultes sont eux-mêmes tout autant concernés. Le QI ne baisse pas seulement à l’école, il baisse dans toute la société !!!
Mais on ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu…
La fabrique du Crétin digital
‘La Fabrique du Crétin digital’ est le titre du dernier livre de Michel Desmurget, docteur en neurosciences et directeur de recherche à l’Inserm. Il apporte une synthèse des travaux scientifiques sur les effets des écrans sur le cerveau humain. ( La fabrique du crétin digital – Les dangers des écrans pour nos enfants, Seuil, Paris, 2018, 432 p.)
« On ne se rend pas compte combien la consommation du numérique sous toutes ses formes – smartphones, tablettes, télévision, etc. – par les nouvelles générations est astronomique. Dès 2 ans, les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour presque 3 heures d’écran. Entre 8 et 12 ans, ils passent à près de 4 h 45. Entre 13 et 18 ans, ils frôlent les 6 h 45. En cumuls annuels, ces usages représentent autour de 1 000 heures pour un élève de maternelle (soit davantage que le volume horaire d’une année scolaire), 1 700 heures pour un écolier de l’enseignement primaire (2 années scolaires) et 2 400 heures pour un élève du secondaire (2,5 années scolaires). »
L’omniprésence des outils numériques et leur effet sur la cognition, le bien-être, la santé physique et mentale nous assurent un avenir plein de conflits ménagers, de désespoirs et de dépressions. Et de pilules qui n’arrangent rien…
Conclusion : les parents sont à plaindre aujourd’hui. Les enfants le seront demain…
N.B. : Pour ceux qui sont trop épuisés pour lire le livre, voici le moyen de s’informer sur la question par l’écran :
https://www.rts.ch/play/tv/le-12h30/video/linvite-du-12h30-video-michel-desmurget-auteur-de-la-fabrique-du-cretin-digital-les-dangers-des-ecrans-pour-nos-enfants?id=10756467